Allocution prononcée par Judith G. Garber, lors de la 29e réunion des parties au protocole de Montréal

Département d’État des États-Unis
Bureau des Océans et des Affaires scientifiques et environnementales internationales
Montréal (Canada)
Le 23 novembre 2017

Allocution prononcée par Judith G. Garber, principale sous-secrétaire d’État adjointe chargée des Océans et des Affaires scientifiques et environnementales internationales lors de la 29e réunion des parties au protocole de Montréal

Je vous remercie, Monsieur le Président. Quel plaisir de pouvoir célébrer le 30e anniversaire du protocole de Montréal dans sa ville éponyme. Aujourd’hui, aux États-Unis, nous célébrons la fête de Thanksgiving et nous sommes extrêmement reconnaissants envers nos prédécesseurs qui ont accompli le travail héroïque de mise en place du protocole de Montréal il y a trente ans.

Les États-Unis sont fiers de leurs longs antécédents en matière de leadership au sein de cette instance. Les États-Unis ont été parmi les premiers pays à ratifier le protocole de Montréal, qui a été approuvé par le Sénat des États-Unis sans qu’une seule voix ne s’y oppose. Et, à chaque étape, l’industrie américaine a ouvert la voie en innovant afin de développer de nouvelles générations de technologies qui ont permis aux parties de satisfaire aux obligations du protocole de Montréal, alors même que les besoins en climatisation et en réfrigération augmentent rapidement dans le monde entier.

Les États-Unis considèrent le protocole de Montréal comme l’un des accords environnementaux multilatéraux les plus réussis au monde. Lors de la signature du protocole de Montréal, le président Reagan avait déclaré et je cite : « Le protocole de Montréal est un modèle de coopération. C’est le produit d’un consensus international qui reconnaît que l’appauvrissement de la couche d’ozone est un problème mondial, à la fois en termes de causes et d’effets. Le protocole est le résultat d’un processus extraordinaire combinant études scientifiques, négociations entre les représentants du milieu des affaires et de l’environnement et la diplomatie internationale. C’est une réussite monumentale. » Et c’est grâce à chaque personne présente ici aujourd’hui  que cette affirmation est aussi vraie aujourd’hui qu’elle l’était il y a 30 ans.

Cet organe extraordinaire et les personnes qui le mettent en œuvre ont déjà vu et continueront de voir d’énormes avantages pour l’environnement et la santé de tous partout dans le monde.

La mise en œuvre complète du protocole de Montréal devrait permettre d’éviter plus de 280 millions de cas de cancer de la peau, environ 1,6 million de décès associés à cette maladie, et plus de 45 millions de cas de cataracte aux États-Unis seulement, avec des avantages encore plus conséquents encore dans le monde entier.

Peu d’institutions dans l’histoire peuvent vraiment se vanter d’un impact tellement positif.

Une autre caractéristique de cet organe est sa ténacité et sa persévérance à se projeter dans un engagement à long terme. Il y a trente ans, nous avons courageusement pris des mesures sur les CFC, qui représentaient la menace la plus importante et la plus immédiate pour la couche d’ozone.

Mais nous ne nous sommes pas arrêtés là. Nous savions que même si les HCFC étaient moins nocifs pour la couche d’ozone que ne l’étaient les CFC, il nous serait impossible de protéger adéquatement la couche d’ozone sans agir sur les HCFC également. Nous avons donc convenu d’éliminer progressivement les HCFC.

Chaque transition nous a menés vers de meilleures technologies, plus efficaces sur le plan énergétique, qui continuent à répondre aux besoins modernes des populations de tous les pays et améliorent en même temps les résultats en termes de santé et d’environnement pour tous.

Et, plus récemment, nous nous sommes réunis à nouveau pour prendre en charge l’impact environnemental des remplacements primaires de substances appauvrissant la couche d’ozone, les HFC, et avons adopté l’amendement de Kigali.

Les États-Unis considèrent l’amendement de Kigali comme une approche pragmatique et équilibrée, destinée à réduire progressivement la production et la consommation de HFC, et soutiennent, par conséquent, les buts et l’approche de l’amendement.

Un certain nombre d’étapes de notre processus national devront être finalisées avant qu’une décision finale soit prise sur la transmission de l’amendement de Kigali au Sénat américain pour ses recommandations et son approbation.

Aucun échéancier n’est actuellement déterminé pour ces étapes, mais nous avons entamé le processus pour envisager la ratification de l’amendement par les États-Unis.

Nous avons apprécié de travailler avec vous tous au cours des 30 dernières années et nous nous réjouissons de poursuivre notre coopération.

Beaucoup de travail nous attend encore, mais nous pouvons compter sur une base solide constituée au cours de dizaines d’années par ceux qu’on appelle les héros de la couche d’ozone (Ozone Heroes). Il est en notre pouvoir de continuer à travailler sur les bases de cet incroyable héritage, et c’est exactement ce que nous ferons.

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Nous vous proposons cette traduction à titre gracieux. Seul le texte original en anglais fait foi.