La formation à la lutte contre le trafic illicite renforce les partenariats, protège la faune

Team members from the U.S. Army Civil Affairs Team 8324,83rd Civil Affairs Battalion and the Eco-Guards ( the Gabonese equivalent of park rangers) in Loango National Park, Gabon

LOANGO, Gabon – Selon le département d’État des États-Unis, le trafic d’espèces sauvages, le braconnage illicite, l’acheminement et le commerce des ressources naturelles génèrent plus de 10 milliards de dollars par an pour les réseaux de criminalité organisée transnationale. Ce commerce illégal risque de menacer la sécurité régionale, de mettre en danger les espèces sauvages et de mettre en péril les ressources naturelles du Gabon.

L’Afrique centrale compte une pléthore d’espèces sauvages protégées, à l’exemple des gorilles, des chimpanzés, des éléphants et des mandrills. Le Gabon abrite treize réserves animalières, dont le parc national de Loango, internationalement connu pour ses photos d’hippopotames s’ébattant dans l’eau. Dans le parc national de Loango, des soldats de l’armée américaine ont formé des gardes forestiers gabonais, appelés éco-gardes, pour dissuader les braconniers et empêcher tout trafic illicite.

Les soldats du 83e Bataillon des affaires civiles s’entraînent avec les éco-gardes depuis avril pour renforcer les capacités des partenaires et appuyer le développement civil ainsi que militaire. Cette première formation devrait se terminer ce mois-ci.

Environ les trois quarts du Gabon sont couverts de forêts tropicales, qui abritent une faune protégée. La diversité de l’environnement attire non seulement les touristes, mais aussi les braconniers.

Les États-Unis et le Gabon entretiennent depuis longtemps de solides relations. Les deux pays ont un intérêt commun à protéger les ressources naturelles du Gabon.

« Nous avons un très bon partenaire au Gabon, en particulier dans le domaine de la protection de l’intégrité territoriale du pays et de la forêt « , a déclaré Joel Danies, ambassadeur des États-Unis en République Gabonaise et en République Démocratique de Sao Tomé et Principe. « Ce type de formation est important pour le partenariat américano-gabonais parce qu’il démontre d’abord l’engagement des États-Unis à l’égard du Gabon, l’attention que nous portons à l’environnement dans son ensemble, la protection de la faune et de la flore du pays et l’aide que nous apportons aux Gabonais pour protéger leurs frontières ».

La formation a été adaptée à chaque classe en fonction des besoins et des demandes des éco-gardes et des gestionnaires des différents parcs. Les sujets abordés allaient des soins aux blessés dans des environnements austères aux ordres militaires, en passant par la planification des missions, les engagements pris par les principaux dirigeants, les opérations de détention, les sites d’exploitation, les opérations militaro-civiles, les principes fondamentaux de la patrouille et le suivi et le fonctionnement du matériel géo spatial.

Fin septembre, l’équipe des affaires civiles a réalisé sept séances de formation avec plus de 100 éco-gardes, 14 membres du personnel d’encadrement et 33 militaires gabonais responsables des opérations de lutte contre le trafic illicite.

« Nos partenaires éco-gardes font face à des risques énormes chaque fois qu’ils vont patrouiller dans la jungle « , a déclaré le chef de l’équipe des affaires civiles 8324. « Ils traversent régulièrement certains des terrains les plus difficiles du monde pour aller à la rencontre de braconniers armés. Ils sont sciemment confrontés à un environnement impitoyable et ils le font avec la plus grande détermination. Leur motivation à protéger les ressources limitées et la faune de leur pays a été une source d’inspiration et une mission incroyablement enrichissante à appuyer. »

Le département d’État, les affaires civiles de l’armée américaine, les éco-gardes et les gestionnaires de parcs travaillent ensemble afin de développer les capacités des partenaires et renforcer les relations avec un objectif commun : protéger la faune et les ressources naturelles du Gabon.